mardi 2 février 2016








1-  CONTEXTE 
Evoluer en tant que femme dans nos sociétés et jouir des pleins droits sociaux, civiques et politiques comme avoir droit à l’éducation tant primaire, secondaire qu’universitaire représentent des défis majeurs que les mouvements féministes à travers le monde et en Haïti s’efforcent de relever. Force est de reconnaître que de nos jours la bataille à mener pour le respect et la sauvegarde des droits  des femmes est loin d’être gagnée.  Les femmes sont reconnues comme  les piliers des sociétés, des « Poto Mitan » mais cette reconnaissance ne se traduit pas en leadership confirmé dans les espaces de prise de décision dans les domaines politiques, économiques et juridiques.  
Au cours des dernières décennies tant dans d’autres pays à travers le monde qu’ en Haiti, il y a eu de grandes avancées au niveau des droits des femmes notamment l’inscription dans la Constitution haïtienne de l’article 17-1 faisant obligation d’un quota minimum de 30% de femmes à tous les niveaux de la vie nationale notamment dans les services publics.   Cependant, il convient de constater qu’il n’y a pas d’adéquation entre le prescrit constitutionnel et la vie pratique en témoigne les résultats des élections législatives de 2016.    Le même défi se pose au niveau du système judiciaire, dans la vie professionnelle et le secteur des affaires traditionnellement dominés par les hommes en Haïti.
Officialisée par les Nations Unies en 1977, la Journée Internationale des Femmes trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes du début du XXème siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote.    Cette célébration reste aujourd’hui d’une brulante actualité.  Car tant que l’égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas atteinte, elle sera pertinente.   C’est une journée de manifestations à travers le monde.  Elle représente l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes.    En Haïti, elle est célébrée par les organisations féministes et féminines tant en milieu urbain que rural au travers de manifestations pour fêter les victoires et les acquis, faire entendre les revendications afin d’améliorer la situation des femmes
La Journée mondiale de la Femme sera célébrée en 2016 sur le thème « Planète 50-50 d'ici 2030 : Franchissons le pas pour l'égalité des sexes ».   Si les pionnières du mouvement féministes et les battantes des années 80 – 90 se sont battues pour un quota de 30%, une nouvelle génération de jeunes étudiants et professionnels des deux sexes d’Haïti et de sa Diaspora réunis au sein du National Alliance for the Advancement of Haïtians Professionals (NAAHP) veut relever la barre, franchir le pas en  lancant un plaidoyer en faveur de l’égalité des sexes 50/50.   
C’est dans cette perspective que le National Alliance for the Advancement of Haïtian Professionals (NAAHP) organise en étroite coopération avec Danielle Saint-Lôt Haïti Women’s Foundation le 8 mars 2016, une table ronde sur le thème : « Haïti 50/50 – Ak Jenès La, Annou Janbe Baryè a. »

2-  OBJECTIFS DE L’EVENEMENT
Le principal objectif de cet événement est de créer un dialogue intergénérationnel, un espace de partage d’expériences et d’aspirations entre des femmes leaders en émergence et des aînées qui ont marqué et marquent encore la vie nationale dans divers secteurs.
·       Informer les jeunes sur les meilleures pratiques, défis et leçons apprises d’aînées en matière d’émancipation dans leur vie personnelle, professionnelle et publique ;
·       Susciter un changement d’attitudes et de comportements chez les jeunes en tant que femmes et envers les femmes ;

·       Sensibiliser et mobiliser les jeunes pour un plaidoyer en faveur de l’égalité des sexes 50/50 en Haïti.

3-  DEROULEMENT DE L’EVENEMENT
Cette table ronde se tiendra le mardi 8 mars 2016 à l’occasion de la Journée Mondiale de la Femme.   Elle accueillera 100 jeunes étudiants et professionnels des deux sexes de différents horizons.  Huit femmes leaders  représentant deux générations seront invitées à partager leur vision, expériences, échecs, succès, inquiétudes et aspirations.  Les échanges se dérouleront sous forme de conversation qui sera facilitée par Danielle Saint-Lôt, Présidente de Danielle Saint-Lôt Haïti Women’s Foundation représentant les aînées et les representants du National Alliance for the Advancement of Haïtien Professionals (NAAHP).  
Cette activité autour de laquelle une grande couverture médiatique sera orchestrée sensibilisera les décideurs, les acteurs de la société civile, le monde des affaires, les média, tous les secteurs vitaux de la société et la population toute entière plus particulièrement les jeunes des deux sexes sur les défis et enjeux qui se posent à l’égalité entre les hommes et les femmes et sur les stratégies et actions à mener pour une Haïti égalitaire à l’horizon 2030.  
Ce sera une occasion également, suivant les témoignages des intervenantes, de motiver la jeunesse sur le leadership, les droits des femmes, leur participation à la vie publique et politique, au marché du travail et dans le monde des affaires.   Le 8 mars n’est sans nulle doute pas la seule date pour débattre de ce problème sociétal. Toutefois, coïncidant avec la journée de la célébration mondiale des femmes, cette conférence sera des plus pertinentes et captera mieux l’opinion publique, les esprits et les pensées. Le respect des droits des femmes n’est pas une faveur mais une obligation et un devoir.

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